Corine Koch | Au début, il y a un homme, seul sur une place, la nuit. Sahraan vient de loin ; il a la peau noire. Sur le terre-plein de la place, il creuse, plante une pousse d'arbre. Nous sommes dans une petite ville ouvrière du nord de la France, V... 1990. Au Cap-Vert, sur l'île de B..., Maira trie les affaires de sa mère disparue. Elle trouve une photographie floue, seule trace de l'existence d'un père dont elle a tout oublié. Seize années et des milliers de kilomè-tres séparent les lieux et les êtres. Ce récit alterné prend des allu-res de conte pour évoquer la quête des origines et le déracinement. Vous pouvez également consulter le résumé de la librairie Vaux Livres |
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Là-bas, c'est toujours loin | ||||
L'Harmattan | ||||
Les autres candidats | ||||
Marie Barthelet | « En te voyant, j'ai pensé que tu étais revenu pour moi, puis que tu avais vieilli. Je me trompais. Déjà tu souhaitais repartir. Et ce n'était pas tant que tu avais vieilli, tu étais transformé - défiguré, allais-je dire, par la brûlure d'une foi neuve. J'ai aussi cru que je délirais. Mais ton nom susurré par tous ceux qui étaient présents a craquelé le silence. J'ai compris que je n'étais pas le seul à te voir.
Que c'était vrai. Que c'était toi. » Un jeune chef d'état reçoit la visite de son frère tant aimé, disparu dix ans plus tôt. La brève joie des retrouvailles cède très vite la place à l'amertume et à l'indignation : celui qui est revenu a changé. Il est désormais l'Ennemi. À cause de lui, le pays va s'embourber dans une crise sans précédent. Celui-là est mon frère, premier roman de Marie Barthelet, est un véritable conte qui déroule, avec sensibilité, le récit envoûtant d'une affection mortelle…
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Celui-là est mon frère | ||||
Buchet-Chastel | ||||
Catherine Gucher | Au-dessus des grandes plaines, quand le ciel immense est trop bleu, une fille un peu cabossée par la vie monte dans le bus. Le Transcolorado l'emmène jusqu'à l'arrêt des quatre montagnes, et puis elle rentre. Le jour où Tommy avec sa balafre passe la porte du bar du bout de la route, elle sait que quelque chose s'avance qui peut changer un bout de son existence.
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Transcolorado | ||||
Gaïa | ||||
Oscar Lalo | Peau d'âme, noire neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent Les contes défaits. L'histoire est celle d'un enfant et de l'adulte qu'il ne pourra pas devenir. Je suis sans fondations. Ils m'ont bâti sur du néant. Je suis un locataire du vide, insondable et sans nom, qui m'empêche de mettre le mien.
La page reste blanche car tout ce qui s'y inscrit s'évapore. Sans rien dire jamais de ce qui ne se montre pas, loin de la honte et de la négation, Oscar Lalo convoque avec ses propres mots, pourtant universels, la langue sublime du silence... Et c'est en écrivant l'indicible avec ce premier roman qu'il est entré de façon magistrale en littérature.
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Les contes défaits | ||||
Belfond | ||||
Maryam Madjidi | Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, sa mère et elle rejoignent le père en exil à Paris. A travers les souvenirs de ses premières années, elle raconte l'abandon du pays, l'éloignement de sa famille, la perte de ses jouets donnés aux enfants pauvres de Téhéran sous l'injonction de ses parents communistes, l'effacement progressif du persan sans cesse en opposition avec le français, qu'elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, comme rempart, comme moyen de socialisation, et même comme arme de séduction massive.
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Marx et la poupée | ||||
Le Nouvel Attila | ||||
Gilles Marchand | Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'il a été défiguré. Par qui, par quoi? Il commence à raconter son histoire à ses amis et à quelques habitués présents ce soir-là. Il recommence le soir suivant. Et encore. Chaque fois, les clients du café sont plus nombreux et écoutent son histoire comme s'ils assistaient à un véritable spectacle. Et, lui qui s'accrochait à ses habitudes pour mieux s'oublier, voit ses certitudes se fissurer et son quotidien se dérégler. Il jette un nouveau regard sur sa vie professionnelle et la vie de son immeuble qui semblent tout droit sortis de l'esprit fantasque de ce grand-père qui l'avait jusque-là si bien protégé du traumatisme de son enfance.
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Une bouche sans personne | ||||
Aux Forges de Vulcain |